Rebel, Jean-Féry | La Terpsichore | Sonate (1720)

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Édition originale restaurée et augmentée par l'Atelier Philidor.
  • Instrumentation: violons, flûtes, basse de violon, basson, continuo
  • Édition | Source: Fac-similé (2024) | Chez la Veuve Foucault, Paris, 1720
  • Notation | Clefs: Sol1, Ut1, Ut3, Fa4, basse chiffrée
  • Texte en français
  • Pages | Format: 3 cahiers (1- édition originale, conducteur; 2- partie pour les dessus, violons & flûtes; 3- partie pour les basses, basse de violon et basson), 36 pages | 21 x 29.7 cm

Maîtrisant plusieurs instruments comme la plupart de ses collègues, Jean-Féry Rebel (1666-1747) se distingue particulièrement comme violoniste. Il est considéré de son vivant comme l’un des meilleurs pédagogues de cet instrument, au point que Destouches l’estime être « le seul homme en France, capable [de former un candidat pour un poste dans les « Vingt-quatre »] dans les grands principes de M. de Lully ». Esprit novateur, il est l’un des premiers à écrire pour le violon en France, en un temps où il y est encore fort déconsidéré. C’est d’ailleurs la musique instrumentale dans son ensemble que l’on méprise en France : à quoi d’autre pourrait-elle servir qu’à accompagner le chant et les danses ? Des changements profonds sont pourtant en cours en ce début du Siècle des lumières. Les concerts privés de richissimes financiers (comme Le Riche de la Pouplinière, fermier général sous Louis XV) ou de quelques aristocrates se multiplient. Le Concert Spirituel devient l’un des meilleurs ambassadeurs de la musique instrumentale, notamment italienne. Les œuvres pour violon de Jean-Féry Rebel, admirateur de la musique de Corelli, naissent dans ce contexte contradictoire. Couperin ou Charpentier font aussi partie de ces pionniers de l’écriture pour violon en France, mais Rebel les surpasse car il est le seul parmi ces compositeurs d’« avant-garde » à être violoniste. La qualité de ces œuvres préfigure celles du célèbre Jean-Marie Leclair (1687-1764).

En homme rompu à la vie de cour, Jean-Féry Rebel connaît parfaitement l’art de la danse, l’une des activités les plus pratiquées de la noblesse : sa maîtrise vaut autant que celle des armes, bien davantage que celle des lettres et infiniment plus que celle du violon. Un Caprice, qu’il compose pour le violon à 45 ans, attire l’attention de plusieurs danseuses célèbres, dont Françoise Prévost, danseuse vedette de l’Académie royale durant la Régence. Rebel s’aperçoit alors que l’on peut très bien danser sans être contraint par aucun argument littéraire. L’idée se développe, et il en vient à composer une suite de danses intitulée Les Caractères de la danse en 1715, popularisée à nouveau par les danseuses en vogue, dont La Camargo : c’est la naissance de la « symphonie » de danse.

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